Prédications Protestantes dans les Alpes du sud 

Ce texte est la transcription d’une prédication prononcée par Charles LAVAUD (1881-1945), dont la famille est originaire de Trescléoux, durant son ministère pastoral (1906-1940), successivement à Alès, St Laurent du pape, Montélimar. Charles LAVAUD fut membre de la Brigade de la Drôme, avec Jean Cadier.

St Laurent 26 Octobre 1919

Montélimar ???

Lectures :

Ésaïe 40/1 à 19

Math. 16 / 1-12

Chants

Ps 98-1

C. 139 / 1-2-3

C. 112 / 1-2

" Vous ne savez pas discerner les signes des temps" (Matthieu 16,3)

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F°1

Permettez-moi m.fr. de vous faire entendre quelques lignes trouvées au cours d'une lecture. Il y a des gens dont l'âme ne chante point et qui se contraignent à chanter. Que ceux-là se taisent.

 Mais il y a des gens qui ont dans l'âme une belle chanson et qui se refusent à la dire parce qu'ils la veulent plus belle encore.

Et ainsi ils passent dans la vie sans qu'on soupçonne le trésor qui est en eux.

Et à ceux qui par hasard les soupçonnent et leur disent : Pourquoi montrer une telle avarice ?

Ils répondent : J'attends l'heure favorable pour faire une œuvre digne de moi et digne de mes amis.

Et ainsi, il y a de l'orgueil en eux. Ils couvent le trésor dont ils sont les dépositaires.

Et ils sont fiers d'en être les dépositaires. Et ils ont raison d'en être fiers.

Mais ils ont tort d'oublier qu'ils n'en sont que les dépositaires, et qu'ils doivent à leurs amis de dire la belle chanson qui est dans leur âme.

Car s'ils mouraient soudain, le monde serait privé peut-être d'une chose unique.

Et c'est en disant la belle chanson qu'il faut s'exercer à en faire une plus belle encore.

Et si les hommes ne connaissaient pas la belle chanson, peut-être ne comprendraient-ils pas la chanson plus belle qui viendra un jour.

Et dès maintenant qui dit qu'il n'y a pas un affamé à qui la belle chanson peut rendre la vie ?

M. fr. avez-vous compris la vérité cachée dans

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F°2

cette allégorie ? Elle est simple. La belle chanson, c'est l'Évangile. Celui qui a cette chanson dans l'âme, c'est le chrétien, tout chrétien. Et malheureusement le chrétien refuse souvent de dire à ses amis sa belle chanson. Il est fier de la connaître, mais il la garde jalousement pour lui seul, et il empêche ainsi les hommes de la connaître et de comprendre la chanson, plus belle, l'éternel et céleste cantique qui sera chanté un jour. Il laisse mourir les affamés à qui il pourrait rendre la vie.

Je voudrais donc aujourd'hui vous convier à chanter pour vos amis, pour les autres hommes, la belle chanson de l'Évangile. Il est facile de grouper toutes les raisons qui vous sollicitent dans l'invitation de Jésus-Christ à considérer, à discerner les signes du temps.

1. Mais, dites-vous, c'est précisément parce que nous considérons ces signes que nous déclarons impossible de faire entendre notre chanson.

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Ils sont tous défavorables. Voyez en effet la multitude qui est séparée de Dieu. Ah ! S'il s'agissait d'une petite minorité, il n'y aurait point lieu de s'effrayer, elle serait encore accessible. Mais le grand nombre ignore Jésus-Christ et même s'oppose à Lui. La foule connaît son nom, mais point son histoire, et encore moins ses intentions. ni la valeur de son oeuvre. Si Jésus posait à nouveau la question : " qui dit-on que je suis ? " Nous ne pourrions pas même lui donner la réponse erronée qu'il entendit la première fois : les uns disent " Tu es Jérémie, les autres Élie, les autres Jean baptiste, et les autres quelqu'un des prophètes" Nous devrions lui dire : " Bien peu se préoccupent de savoir qui tu es, on ne parle plus de toi." et cette attitude de la foule s'explique quand on la connaît à fond. La première chose qui frappe en elle c'est l'antagonisme qui règne dans son propre sein, entre les classes de la société. On a beau parler de justice, de solidarité, d'humanité, de philanthropie, jamais un malaise plus grand n'exista ; la défiance préside aux rapports des hommes entre eux ; la jalousie inspire leurs actes ; avec de tels sentiments, comment voulez-vous que soit accueilli celui qui donne pour règle de conduite ce commandement : " Aimez-vous les uns les autres."

Quant à la puissance, maîtresse du monde à l'heure actuelle, puisqu'elle dirige l'opinion et forme les consciences : la presse, que peut-on en dire ? Le journal est la nourriture, est le pain

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quotidien de l'esprit et du cœur, on peut dire la Bible de la foule. Mais que vaut cet aliment ? Et nous parlons de presse réputée, honnête, faits divers qui rapportent seulement les réalités dégoûtantes de l'existence, feuilletons qui excitent l'imagination et anémient les volontés, articles de fond ou moins soucieux de sincérité et de vérité, à quelle distance nous nous trouvons non pas de celui qui a dit : "Je suis la vérité.», le seul qui ait le droit de parler et dire ainsi puisqu'il ajoutait : "Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point." Choquée par ces maîtres ainsi, comment voulez-vous que notre génération favorise l'apparition du Christ lumière du monde ? Parlerons-nous de la formation des jeunes, la jeunesse d'autrefois, vieillards d'aujourd'hui, comment la religion officielle, officiellement installée, où l'on conduisait les enfants aux offices en rang, au pas cadencé, comme à une manœuvre militaire et pieuse à la fois, comme à la corvée, et la jeunesse d'aujourd'hui, préparée par celle d'autrefois s'évade et, enfin libérée, connaît la religion comme une antique forme de l'esprit des pères mais non point vivante, vibrante, puissance incarnée dans l'âme et la conscience ? Il suffit de voir les résultats de cette éducation ;

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préjugés et préventions dont le christianisme est entouré ; méfiance invincible pour tout ce qui n'est pas matériel, recherche de jouissances faciles, peur de l'effort, affaiblissement des volontés, abaissement de la conscience morale, perte des notions d'autorité et de devoir. N'y a-t-il pas là de quoi nous désespérer de faire jamais entendre la voix du Christ ? Ah ! il peut se tenir longtemps à la porte et frapper encore, le Christ qui implore ; on ne lui ouvrira pas. La porte est épaisse ; c'est une muraille que rien au monde ne fera crouler ! Ainsi parlent ceux qui considèrent ces signes des temps - et dans ce temple êtes-vous nombreux, très nombreux qui voyez ainsi ? Mais c'est à vous que je répète la parole du Christ aux Pharisiens : " Vous ne savez pas discerner les signes du temps. Si vous aviez la vraie connaissance de ces signes, vous ne diriez pas : malédiction à notre époque. De tous ces motifs vous prendriez au contraire occasion pour dire : amour et tendresse pour notre époque. Allons, vous, les parfaits prêcheurs d'anathèmes, hommes durs, froids, de justice impitoyable, ne repoussons pas du pied notre temps. Souvenez-vous que Dieu ordonna, dit un jour à son prophète de "consoler la folie de son peuple ". Souvenez-vous de Jésus qui vint pour le salut et non pour la condamnation. Souvenez-vous d'aimer. Notre époque a tout pour vivre : culture, science, richesse, art. Il lui manque une seule chose, une seule, c'est d'être aimée, aimée surhumainement, aimée par ceux qui ont la foi.

Aimez-la donc, chantez-là la belle chanson de l'Évangile, la chanson de l'amour. Après tout, " Dieu vous aime et les hommes de Dieu vous aiment " Voilà la Bonne Nouvelle que les hommes ont besoin d'entendre.

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Chantez de toutes vos forces et en chantant ce cantique d'amour vos yeux s'ouvriront : ces signes que vous considérez comme des motifs de découragement, d'abandon, de défaite, vous apparaissent comme la première raison de vous lever et de travailler. Autour de vous, vous voyez de la boue, certes - et vous savez que la boue est infâme - c'est beaucoup de savoir que la boue est infâme et de préserver ses pieds et ses mains d'un contact impur. Mais c'est plus encore de risquer la souillure pour détruire la boue et d'être mis tellement à l'abri dans son cœur, par l'amour, qu'on va jusqu'à toucher la boue pour en tirer le diamant qu'elle recouvre . Vous en coûte-t-il tellement de l'aimer ainsi ? Ah ! Aimez. Aimez-la bien. L'amour vous fera voir que cette foule est triste, fatiguée, en quête d'une eau vive. Altérée d'une vérité qui toujours se dérobe, elle s'éprend d'un mirage. Jusque dans ses folies et ses plaisirs, jusque dans les spectacles où les superstitions dont elle se nourrit, sa souffrance, sa soif immense de paix apparaît. L'amour seul vous fera discerner cela ; vous comprendrez son langage qui exprimera, comme celui de ce samaritain, son attente : " Je sais que le messie viendra et celui-là nous annoncera toutes choses." Heureux serez-vous alors de lui répondre : " le voici celui que je te présente. Lui te dit : celui qui boira de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif."

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2.         Au reste d'autres signes existent qui eux aussi méritent d'être pris en considération, et ce sont des signes favorables. Naguère, l'académicien vicomte Melchior De Vogüe écrivait : " Pauvre jeunesse ! Comme certains portraits du XVI°, elle regarde le monde avec des yeux tristes, des yeux où ne passent que des choses qui meurent. L'éclair s'y rallumera. Ne soyons pas trop inquiets pour ces générations, de leur positivisme, de leur réalisme, de leur pessimisme : si elles n'en gardent que la défiance des formules creuses et le goût des vérité solides, ce passage dans l'ombre ne leur a pas nui. Qu'est-ce qu'une ombre ? La preuve du soleil. L'âme humaine est toujours en travail d'une poésie et d'une foi ; après les grands écroulements l'heure vient vite où l'on entend murmurer et se répondre ............ " les voix éternelles des filles de Dieu qui s'appellent entre elles." Il avait raison C'est ce qui est arrivé . Aujourd'hui, au milieu du brouhaha, du tintamarre, des cris, des riens, des pleurs, notre oreille discerne un appel. Après un instant d'épouvante, depuis que les églises séparées de l'État se sont constituées , les masses ont repris confiance : elles voient que malgré tout le " bon Dieu " n'est pas mort ; au contraire le sentiment religieux s'est avivé chez plusieurs ; les cérémonies civiles ont perdu de leur prestige ; à l'heure de la mort, on éprouve de nouveau le besoin des secours de la religion. magnifique occasion à ces heures sombres pour présenter et peut-être faire accepter du Christ qui console, promet et donne la vie. Mais si dans la masse ce signe est encore à peine perceptible, car il y a comme une fausse honte de la part de cette masse à revenir tout d'un coup vers ce qu'elle a méprisé, il est facile et réjouissant de voir ce qui se

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passe dans l'âme individuelle. Prenez un à un tous ces hommes et toutes ces femmes détachés de tout culte ; vous arriverez bientôt à faire jaillir de leur cœur un cri d'angoisse et, ce qui est mieux, de repentance. Je vous le dis : je n'en trouve point qui ait, inébranlable, la certitude du néant ; ils ne sont pas sûrs ; poussez-les dans leurs retranchements ; ils vous avoueront qu'ils ne connaissent pas, qu'ils n'ont jamais lu l'histoire de la vie de Notre Sauveur Jésus-Christ, et cela nous met à l'aise, cela nous encourage parce que s'ils ne sont pas rangés contre Jésus-Christ, c'est inconsciemment, inconsidérément, sans connaissance de cause, la porte nous est ouverte pour leur parler de Lui. Il en est même qui spontanément viennent chercher le conseil qui relève et la parole qui réconforte. Quand on se rappelle la promesse de Dieu qui ne veut pas éteindre le lumignon qui fume encore, et celle du Sauveur qui ne met point dehors quiconque vient à Lui, il y a de quoi espérer, et j'espère. Mais il y a plus. À l'heure actuelle c'est l'élite de la société française qui fait un pas en avant. Il y a quelque temps, trois rapports pouvaient être présentés sur les " symptômes de la renaissance religieuse en France." L'un se plaçait au point de vue littéraire, l'autre au point de vue philosophique, le troisième au point de vue sociologique. Et pour vous donner une idée de la valeur de ces symptômes la mention d'un seul fait suffira. Pendant longtemps l'écrivain Pierre Loti s'est détourné de la foi chrétienne. Voici comment il formulait jadis ces négations,

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"Croyez-moi, le temps et la débauche sont deux grands remèdes . Il n'y a pas de Dieu, il n'y "a pas de morale, rien n'existe de tout ce qu'on vous a enseigné à respecter ; il y a une vie " "qui passe à laquelle il est logique de demander le plus de jouissance possible, en "attendant l'épouvante finale qui est la mort... Je vais vous ouvrir mon cœur, vous faire ma "profession de foi : j'ai pour règle de conduite de faire toujours ce qui me plaît, en dépit de "toute moralité, de toute convention sociale. Je ne crois à rien ni à personne. ; je n'aime "personne ni rien ; je n'ai ni foi ni espérance."

             Mais cela ne lui a pas réussi. Plus tard, il avançait : " Mon ciel a toujours été "s'assombrissant, depuis l'époque déjà lointaine où j'ai vu s'éteindre l'image du Christ qui "éclairait doucement mon enfance." Et son interlocuteur lui répond : " J'éprouve cette "sensation poignante que vous connaissez aussi : l'éloignement immense de quelque part où "je ne suis jamais allé, de quelqu'un que je n'ai jamais connu."

             Or voici ce que les mêmes auteurs écrivaient dans le Figaro le 3 janvier dernier : " La souveraine Pitié, j'incline de plus en plus à y croire et à lui tendre les bras, parce que j'ai trop souffert, sous tous les ciels, au milieu des enchantements ou de l'horreur et trop vu souffrir, trop vu pleurer et trop vu prier. Malgré les fluctuations, les vicissitudes, malgré les révoltes causées par des dogmes étroits et des formules exclusives l'existence de cette Pitié suprême, on la sent plus que jamais s'affirmer universellement dans les âmes hautes qui s'éclairent à toutes lueurs nouvelles. De nos jours, il y a bien, c'est vrai, cette lie des demi-intelligences, des quarts d'instruction, que l'actuel régime social fait remonter à la surface et qui, au nom de la science, se rue sans comprendre vers le matérialisme le plus imbécile ; mais dans l'évolution continue, le règne de si pauvres êtres ne marquera qu'un négligeable épisode de marche en arrière. La Pitié suprême vers laquelle se

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Jadis il niait, aujourd'hui il affirme. Avouez que le pas est grand. Il est loin d'être seul... Dimanche après dimanche, à Paris, on peut voir et entendre, dans une grande salle bondée, des maîtres comme Boutroux, Bergson, Delbos, Poincaré, Puech, Gide parler sur l'au delà, la morale, le matérialisme, la pensée religieuse de Pascal. C'est que des temps nouveaux sont venus qui font espérer. Et j'espère. L'énumération serait longue de tous ceux dont le dégoût est profond pour tous les vieux remplaçants de Dieu. Progrès, morale indépendante, société, surhommes. Il faut s'arrêter disons nous, quand la meilleure jeunesse est en quête du vrai Dieu. Quand on considère que l'exemple vient de haut et que l'élite donne le ton à la masse, il y a lieu d'espérer... et j'espère. J'espère... mais je fais plus, avec enthousiasme, je considère ces signes et j'en prends prétexte pour me porter en avant. Je dis : S'il est vrai, et je n'en puis douter, que le manque de vérité certaine, que la seule absence du Christ dans le monde ait provoqué ce besoin des hommes, s'il est vrai que l'ombre, les ténèbres ont fait désirer la lumière quand ils verront le Christ dans sa simplicité, dans sa pureté, dans sa beauté ; quand ils le connaîtront, Lui et pas les caricatures qu'on en donne, Lui et non pas les représentants indignes ; ils subiront cet attrait irrésistible ; comme un aimant attire le fer et le retient, comme la lumière attire la plante et la fait vivre, le Christ les attirera, les retiendra, les subjuguera pour leur donner la vie, et mon devoir se montre clair, impérieux, torturant : leur présenter le Christ authentique , celui qui répond au cœur de tout homme de quelque temps et de quelque lieu qu'il soit, la vrai Fils de l'homme parce qu'il est Fils de Dieu, et cela le plus tôt possible. Mon devoir dis-je ? Quel devoir ? Mon

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devoir de pasteur, d'homme d'Église ? Allons donc ! Comme pasteur, je ne dois pas autre chose et vous n'avez rien à me demander de plus que de vous donner un sermon tous les dimanches à 10h du matin ou à 6h du soir, de baptiser, de marier ou d'enterrer. Mais mon devoir de chrétien exige que je présente Jésus-Christ, que je chante la Bonne Nouvelle de l'Évangile à tout venant, en temps et hors du temps, dans le temple et hors du temple, chez les malades et chez les bien-portants, chez les femmes et chez les hommes. C'est mon devoir de chrétien, le vôtre par conséquent, m.fr. Les signes du temps bien considérés exigent de vous ce saint labeur. C'est pour n'avoir pas compris, ou, l'ayant compris, pour n'avoir pas voulu obéir. que l'Église a perdu le monde. C'est sa honte et son châtiment, indifférence qui menace de gagner. Vous rappelez-vous mes frères les tristes jours que l'Église connut ? Actuellement ce n'est plus la froide indifférence : il y a une sympathie manifeste mais il reste encore là à sauver des âmes. Il ne suffit pas d'avoir gagné des sympathies à une Église. Il faut peupler le ciel et la terre d'abord d'âmes régénérées par Jésus-Christ. Cessons alors nos papotages d'Églises, les

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cancans de sacristies, les rivalités les jalousies mesquines ; le temps est court. Il faut l'employer à chanter la belle chanson que nous avons dans l'âme. Il faut prier, parler, briller. Mais au moment de terminer, le premier mot que je vous ai dit me revient à l'esprit.

Il y a des gens dont l'âme ne chante point et qui se contraignent à chanter, Que ceux-là se taisent.

Et peut-être êtes-vous de ceux dont l'âme ne chante point : Oh ! Alors que mon exaltation ne vous contraigne pas à chanter. Taisez-vous, taisez-vous dis-je. Les notes que vous ferez sortir seraient discordantes, vous sèmeriez l'effroi, le ridicule ou la honte. On ne voudrait pas du Christ que vous chantez si mal. Mais alors, apprenez à chanter . Venez comme autrefois Marie, aux pieds de Jésus, pour écouter la douce voix du Sauveur. Venez, sa parole de pardon est pour vous. Et quand vous l'aurez comprise, bien comprise, vous pourrez la répéter à d'autres.