Prédications Protestantes dans les Alpes du sud ​

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Tous unis, d'un seul cœur !

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* Vous l’avez sans doute remarqué, notre calendrier des fêtes repose sur cet unique texte des Actes !

En Luc 24, l’Ascension de Jésus se situait au terme du grand jour de la Résurrection (et en Jean, c’est même Pentecôte déjà à la Résurrection (Voir Jean 20, 22-23)

- Ici, sans souci de paraitre se contredire, Luc situe l’Ascension 40 jours après Pâques. Chiffre symbolique : Voir Jésus au désert dans Matthieu 4, 1-11.

Luc se met dans la perspective du groupe apostolique en « temps de formation » pour affermir leur compréhension de l’Evangile.

- L’Ascension va y mettre fin : plus de rencontre visible avec le Jésus terrestre. Il entre dans le monde invisible de Dieu caché par la nuée, et il passe le relais aux apôtres pour qu’ils soient ses témoins.

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* Mais avant de les quitter, Jésus leur annonce à deux reprises qu’ils doivent attendre la venue sur eux du Saint-Esprit : la puissance qui leur est nécessaire pour accomplir leur mission.

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* Les versets 12 à 14, qui sont plus spécialement proposés à notre lecture aujourd’hui, sont souvent laissés de côté et pourtant ils apportent plusieurs remarques intéressantes.

Nous y apprenons d’abord que l’Ascension de Jésus s’est située sur le « Mont des Oliviers » : le lieu de la glorification du fils de Dieu est donc celui-là même de son angoisse humaine et de son plus grand abaissement, mais aussi de son obéissance fidèle jusqu’à la mort. « Père, si tu veux écarter de moi cette coupe… pourtant non pas ma volonté, mais la tienne ». (Luc 22, 42)

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- De retour à Jérusalem où doit s’accomplir la promesse de Dieu, ils se regroupent dans la chambre haute, vraisemblablement celle de la dernière Cène et peut-être du repas pris avec le Ressuscité qu’évoque le verset 4…

Luc choisit ce moment d’attente pour redonner le nom des apôtres qui ne sont plus que onze (v. 13).

- Mais ce temps d’attente n’est pas vide. Il est consacré à la prière. Le dernier verset de l’Évangile nous indique que, de retour de l’Ascension, ils bénissent Dieu, pleins de joie. A ce thème, nous pouvons penser qu’ils ajoutèrent la prière pour recevoir le Saint-Esprit, se souvenant de la parole du Maître : « si vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t- il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent » (Luc 11,13).

Ce don de l’Esprit est promis mais il faut se préparer à le recevoir en montrant qu’on le désire ardemment. Ici, c’est la préparation au don primordial de Pentecôte, mais pour nous, l’Esprit Saint est le pain spirituel qu’il faut redemander quotidiennement….

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- Ici enfin, nous découvrons un aspect essentiel de la prière : elle est communautaire. « Tous, d’un seul cœur, étaient assidus à la prière » : c’est la première fois qu’apparait cette expression qui revient dix fois dans Actes (une seule autre occurrence dans tout le N.T.).

Mais qui désigne ce « tous » ? Pas seulement les Onze : leur groupe s’élargit. Ici, Luc évoque des femmes, peut-être parmi elles, celles qui accompagnèrent naguère Jésus et les Douze et qui ont assisté à la mort du Maître et découvert le tombeau vide. Il mentionne spécialement Marie, mère de Jésus, et ses frères. (L’un d’eux, Jacques, dit « le Juste », sera plus tard l’un des chefs de l’Église de Jérusalem).

Et au verset suivant, Luc chiffre ce noyau initial à 120 personnes. Si nous lisons bien, ce sont ceux-là qui, au jour de Pentecôte, sont réunis tous ensemble et vont recevoir l’Esprit.

Il est pour toute l’Église et non pour quelques seuls hauts responsables.

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Alors, ensemble aujourd’hui, prions d’un seul cœur afin d’être renouvelés dans l’Esprit Saint.

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Amen !

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Pr Charles l’Eplattenier