Prédications Protestantes dans les Alpes du sud 

Chambon s/Lignon : Mot magique pour la communauté Réformée méridionale, qui brasse en chacun de nous des sentiments partagés de nostalgie, d’admiration, de respect, des raccourcis temporels et spirituels, entre le désert du 17° et la résistance du 20°.

Chacun de nous veut « y aller », pour retrouver un petit bout de l’histoire de sa propre famille, en quête de quelque fantôme, et marcher sur les traces, au moins physiquement, de ceux que nous voyons aujourd’hui comme des héros, alors qu’ils estimaient ne faire « simplement » que ce que Dieu souhaitait qu’ils fassent.

Et puis, inséparable de cette mémoire collective, il y a « Le Collège », qui résume à lui seul, notre foi et notre éthique commune.

C’est ce qu’a traduit Nathalie Heinich [1]dans son livre: ECRIVAINS ET PENSEURS AUTOUR DU CHAMBON/LIGNON pour lequel un ami de notre communauté alpine a rédigé la note de lecture ci-dessous : le Père Pierre Fournier, lui-même ancien enseignant au Collège, qui reste fortement marqué par ces « années Chambon », sous la direction de Roger Hollard (Directeur de 71 à 91, dont la personnalité singulière n’a laissé personne indifférent), côtoyant les curés Aimé Chambon et le R.P. Montérimard,

Il a gardé à travers le temps plusieurs contacts avec d'anciens professeurs.

Cette recension, qu’il a soumise à l'auteur, a reçu un retour positif et quelques informations complémentaires (notamment sur le colloque de Tel Aviv et l’exposition à l'Université Catholique de Lyon).

ECRIVAINS ET PENSEURS AUTOUR DU CHAMBON-SUR-LIGNON

Nathalie HEINICH, coédition : Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon et Impressions nouvelles, 2018, 256 p., 25 €.

S'il est des hauts-lieux de la rencontre et du dialogue interculturels et interreligieux, le village et le Lycée Cévenol du Chambon-sur-Lignon figurent parmi les exemples les plus remarquables. D'une certaine façon, un lieu spécifique comme le monastère de Tibhirine a été un haut-lieu de spiritualité du dialogue islamo-chrétien, comme des Universités au Liban (Université St-Joseph, Université de Kaslik, Université de Balamand,..), comme le monastère de Mar Moussa en Syrie, ou en France (Abbaye d'Aiguebelle depuis 1996,..). Chercheur du CNRS, de l'Ecole des Hautes-Etudes en Sciences sociales (EHESS), Nathalie Heinich[2] excelle à montrer cette intense identité du site, ayant été la commissaire scientifique de l'exposition au Chambon portant, l'été 2018, sur le même thème que le livre, et concernant les années 1920-1950. Avec Sophie Ott, elle a également réalisé un topoguide très documenté: "Sur les pas des écrivains et penseurs autour du Chambon: Aron[3], Isaac, Camus, Ricoeur,.. " (éd. Dolmazon, 2018, 256 p).

En ce lieu du Chambon-sur-Lignon devenu si significatif, des échanges se sont intensément tissés entre chrétiens de diverses confessions, avec des Juifs de toutes nationalités, et avec des Arabes, chrétiens ou musulmans, comme Sliman Bourchem qui sera là professeur de philosophie dans les années 1970, et des élèves du Maghreb ou du Moyen-Orient (Liban,..). Cette "cité de refuge" reçoit aussi des Espagnols républicains, des réfractaires à la Relève, puis au S.T.O. Village d'Auvergne, le Chambon-sur-Lignon, se situe sur un plateau de Haute-Loire, dans un endroit à l'écart, sur une "colline inspirée". Sa chance a été son accessibilité par le train du Chemin de Fer départemental, le CFD. Le lieu est favorable à la vie rurale discrète des habitants et aux séjours de résidents ou de vacanciers dans des hôtels. Ce lieu est également favorable à la discrétion de personnalités hors du commun et de tous ceux qui viennent en séjour en lien plus ou moins direct avec le "Collège-Lycée international Cévenol ". L'Histoire de ce plateau est spécifique : y cohabitent des catholiques et des protestants, majoritaires, qui se sont réfugiés ici, ainsi que des darbystes pratiquant les "assemblées de frères", ou des quakers, ou des fidèles de l'Armée du Salut.

Le "Collège-Lycée Cévenol", a été fondé en 1938, sous l'impulsion des emblématiques pasteurs Edouard Theis (1889-1984) et André Trocmé (1901-1971), sous le nom de "Nouvelle Ecole Cévenole". Il s'est développé pendant la Seconde Guerre mondiale dans le courageux esprit du christianisme social, en faisant l'option de l'objection de conscience fondée sur le "Tu ne tueras pas" envers l'occupation nazie, et dans un esprit de résistance spirituelle, de pacifisme ou de non-violence active en recevant des enseignants et des élèves de diverses religions. Les éducateurs s'inspirent des héros huguenots, prédicants clandestins pendant le Désert du XVIII° s. L'hébreu est enseigné aux Futurs théologiens protestants, les "futhéos", qui, pour la plupart, deviendront pasteurs. Parmi eux, Jacques Balter[4], israélite proche de la foi chrétienne, pris dans la rafle des Allemands le 29 juin 1943 et mort au camp de Buchenwald.

Les quinze chapitres du livre font bien apparaître l'originalité de ce village au charisme d'accueil interreligieux et l'originalité de son environnement de montagnes et de forêts propices aux maquis non loin du Mont Gerbier des Joncs. Pendant la Seconde Guerre mondiale, des enfants juifs ont été accueillis dans les familles et scolarisés à la "Nouvelle Ecole Cévenole". En 1943, Lucie Pont, directrice pour l'enseignement de l'Ecole confirme le but pédagogique: "accueillir des élèves de toutes les confessions, travailler dans un esprit chrétien, respectueux et compréhensif, au rapprochement de tous les hommes de bonne volonté". Les enseignants sensibilisent tous leurs élèves sur la situation des proscrits, juifs ou antinazis. Le Collège refuse régulièrement de remettre au régime de Vichy la liste des professeurs et des élèves israélites, car ce serait "une discrimination raciale contraire à ses convictions". Le philosophe Canguilhem[5], acteur de la Résistance, contribue, avec son épouse originaire du Chambon, à répartir des juifs dans les fermes sur l'ensemble du plateau. De ce fait, le titre de "Justes parmi les nations" sera décerné par le Yad Vashem d'Israël aux pasteurs et à leurs épouses, à André et Magda Trocmé, à Edouard et Milred Theis, ainsi qu'au directeur du collège public Roger Darcissac (1898-1982), et, sur la demande d'André Theis, le titre est exceptionnellement décerné[6] au village en son ensemble, à son héroïque population.

Plusieurs éminents spécialistes de la pensée juive se trouvent alors en ces lieux. Au temple, dans sa prédication, le pasteur E.Theis condamne la rafle de l'été 1942 qui emporte des milliers de Juifs. Suite à la rafle, E.Theis met en garde "ceux qui mettent les gens innocents en camps de concentration : ils seront punis". Le juif André Chouraqui[7], maquisard, futur traducteur de la Bible et du Coran, séjourne ici, dans l'intense mois de novembre 1942. Il prépare alors son premier livre, "L'Introduction aux devoirs des coeurs". De même le juif Jules Isaac célèbre auteur des manuels d'Histoire "Malet-Isaac", s'établit en 1942 chez son fils Daniel professeur au Collège Cévenol. Il fondera, en 1948, « l'Amitié judéo-chrétienne en France » (AJCF), et publiera "Jésus et Israël" (1948), qui apporte un nouveau regard sur la judéité de Jésus. J. Isaac étudiera aussi les bases de l'antisémitisme chrétien (1948) et, plus largement, la "Genèse de l'antisémitisme, essai historique" (1956; rééd.1998). De même Jacob Gordin, ce philosophe russe juif qui jouera ensuite un rôle déterminant dans la transmission et le renouvellement du judaïsme. Et André Hano, professeur de Lettres - l'un de ses élèves à Henri IV Aron Lustiger, futur cardinal Jean-Marie Lustiger, se souviendra de ses cours - . Et Georges Vajda, auteur d'une "Introduction à la pensée juive du Moyen Age". Georges Levitte, avant de venir au Chambon, s'est investi à Lyon dans l'accueil de médecins juifs. Il soutiendra le Fonds Social Juif Unifié, et contribuera à revivifier la pensée juive. Avec leurs jeunes compagnons, ces penseurs juifs forment un petit groupe de persécutés et fondent « l'Ecole des prophètes », cercle juif pour l'étude et la formation, et ce sera la préparation d'une contribution au renouveau du judaïsme[8]. On trouve aussi le poète Francis Ponge ("...Le Pré",..), le romancier et dramaturge Marcel Pagnol, le mathématicien génial Alexandre Grothendieck, également pionnier du mouvement écologiste. Licencié en Histoire et géographie, Olivier Hatzfeld, enseigne au Collège Cévenol, puis à Madagascar avec les Missions protestantes, et collaborera avec l'Institut national des recherches agronomiques. Et des communistes allemands antinazis, certains, comme Ferber, évadés des camps d'Hitler, et réfugiés ici, se trouvant en présence de Juifs comme Jules Isaac. Certains, comme l'épouse d'André Philip[9], ou Eulalie Lebras, cachent des enfants Juifs, leur procurent des faux-papiers, et organisent leur passage vers la Suisse. A son retour d'Allemagne, libéré des stalags en 1945, le philosophe Paul Ricoeur enseigne au Collège-Lycée Cévenol. Avec ses élèves de Philosophie, il y pratique une pédagogie de la relation personnalisée et de l'ouverture à la diversité des cultures et des religions. Plus tard, dans "La symbolique du mal" (1960), Ricoeur explicitera la tradition juive (Genèse, Psaumes,..) sur les diverses expressions du mal et du péché, et, analysant les spécificités du langage biblique, il fera apparaître la force de la "parole performative" (paroles de Jésus à la Cène,..).

Pour raison de santé, Camus[10], venu de l'Algérie, d'Oran, séjourne en Vivarais-Lignon et y écrit son grand roman "La Peste" publié en 1947. Dans les années charnière de sa vie et de son œuvre, il aime venir au Chambon les étés de 1947 à 1952. Un jour, il assiste à une conférence sur "La Peste". Lors du débat, il acquiesce à l'interprétation donnée, et la complète par ses remarques. Par ses contacts avec la population, Camus est justement le témoin des actions risquées engagées par les paysans en faveur de familles, et surtout d'enfants juifs : 5000 au total. En ce village du Chambon qualifié de "nid de Juifs", s'accomplit le plus important sauvetage de Juifs en France sous l'Occupation, à l'époque où le commandant allemand Julius Schmäling a la responsabilité de toute la Haute-Loire.

Des films documentaires ont été réalisés sur le sauvetage des Juifs au Chambon pendant l'Occupation, dont le film tourné le 8 mai 1945 par Roger Darcissac; en 1972, le film de Rachel Weinberg "Pic et pic et colegram", sur les résistants et les enfants juifs du plateau: Déborah et Jéroboam; en 1989, "Les armes de l'esprit" de Pierre Sauvage, fils d'une famille de réfugiés au Chambon; en 1994, le téléfilm "La colline aux mille enfants", par Jean-Louis Lorenzi, sur les enfants traqués par les nazis et, à l'automne 1941, réfugiés au Chambon. On estime qu'en France 25% des Juifs ont été déportés et 75 % ont été sauvés grâce au courage et à l'héroïsme d'habitants déterminés.

Philippe Boegner pourra écrire le récit: "Ici, on a aimé les Juifs" (éd. JC. Lattès, 1982, 213 p.). Dans la riche bibliographie de Nathalie Heinich, nous repérons des ouvrages utiles pour approfondir. En 1973, une équipe œcuménique se constitue avec le Père Aimé Chambon, curé du lieu (de même nom), le pasteur Jean-Michel Hornus, et Gérard Bollon, enseignant et documentaliste, pour créer la Société d'Histoire de la Montagne et publier leurs travaux. Dans les "Cahiers de la Haute-Loire", de François Boulet: "Etrangers et Juifs en Haute-Loire de 1936 à 1944" (1992), et "Le premier témoignage sur [...] l'échec de la rafle des Juifs au Chambon : le discours d'A.Philip le 11 nov. 1942" (2011); de Gérard Bollon: "Le Foyer universitaire des Roches et la rafle de 1943" (1996). Aux éd. Dolmazon: "Paroles de Réfugiés, paroles de Justes" (2009), "Les villages sur la montagne. Entre Ardèche et Haute-Loire, le plateau, terre d'accueil et de refuge" (2011). Il est à noter que l'ouvrage de N. Heinich paraît guère après "L'Histoire du Collège Cévenol au Chambon-sur-Lignon", de Gérard Bollon, tome 1, années 1938-1970 (éd. Dolmazon, 2017, 124 p.). Cette "Histoire" reprend les étapes de la création de cette "Ecole Nouvelle Cévenole" s'identifiant comme "collège chrétien, international, pour la paix", pour l'accueil envers les croyants différents (p.25). L'accueil des Juifs est bien rappelé, ainsi que les poursuites par tel inspecteur de police (p.21) et autres contraintes. Par ailleurs, le livre de Nathalie Heinich est publié en même temps que celui d'Emmanuel Deun: "Le village des Justes. Le Chambon de 1939 à nos jours" (éd. Imago, 2018, 224 p.).

En même temps aussi que l'ouvrage de François Dosse sur "La saga des intellectuels français. A l'épreuve de l'Histoire. 1944-1968" (éd. Gallimard, 2018, 622 p.). Au chapitre "Le souffle de l'Histoire. Le prophétisme existentiel de la Libération. A la gauche du Christ", l'auteur ne manque pas de signaler, justement, le courage prophétique des pasteurs Theis et Trocmé: "La protection des enfants juifs du Chambon par les pasteurs A. Trocmé et E.Theis est significative de la résistance en acte des protestants pendant la guerre" (p. 57). De même le livre de Jacques Semelin, penseur de la non-violence active, publie une utile étude qui donne le contexte national du soutien aux Juifs: "La Survie des juifs en France" (éd. CNRS, 2018, 372 p.), livre porteur d'une élogieuse préface de Serge Karsfeld. L'auteur analyse les mille démarches faites, surtout à partir de 1942, pour arracher 220.000 juifs à l'extermination nazie : paroisses (catholiques, protestantes,..), diocèses, Etablissements confessionnels d'enseignement, congrégations religieuses,...se sont impliqués dans la résistance civile et pacifique, spirituelle et religieuse.

La diffusion du livre "Ecrivains et penseurs autour du Chambon-sur-Lignon" s'accompagne de l'exposition éponyme[11] : aux Facultés Catholiques de Lyon, puis, à Paris, à l'Ecole des Hautes-Etudes en sciences sociales, puis, fin 2019, à Lausanne. Un film documentaire sur l'exposition a été réalisé par Momoko Seto. Un colloque aussi a été tenu à partir de l'exposition, à Tel Aviv, le 30 octobre, et les Actes du colloque sont à paraître dans la revue "Cités", dans un dossier intitulé: "Des intellectuels au pays des Justes".

R.P. Pierre Fournier,

Service de dialogue interreligieux pour le diocèse de Gap, au Presbytère de Veynes-05400.

[1] Née en 1955, Issue d’un mariage judéo-protestant, Marseillaise devenue Chambonnaise, sociologue, directeur de recherche au CNRS, spécialiste de la sociologie de l’Art et des pratiques culturelles, ainsi que de l’identité féminine. Elle a publié, entre autres :

* Mères-filles, une relation à trois (Albin Michel, 2002).

* De la visibilité. Excellence et singularité en régime médiatique, Gallimard, 2012

* Maisons perdues (Editions Marchaisse-2013) : une itinérance des années 50 à nos jours, à travers 10 maisons de la région du Chambon, « qui continuent de nous habiter, même lorsque nous avons cessé de les habiter ».

[2] Nathalie Heinich est titulaire d'une maîtrise en philosophie de la Faculté des lettres d'Aix-en-Provence et d'un doctorat en sociologie de l'EHESS après avoir soutenu une thèse en 1981, sous la direction de Pierre Bourdieu.

[3] Albert CAMUS se rendait souvent au hameau "des ruches" ou il rencontrait Raymond ARON qui y était réfugié comme d’autres nombreux juifs que les paysans protestants cachaient.

[4] Le 29 juin 1943, dix-neuf jeunes hommes sont embarqués en camion vers Moulins et sa prison, puis à Compiègne et de là à Buchenwald, Majdanek ou Auschwitz. Les cinq étudiants morts dans le camp de concentration d’Auschwitz sont : Georges Marx, Jacques Balter, Léonidas Goldenberg, Hubert Wollstein, Charles Storn. (http://lesamitiesdelaresistance.fr lien n°16)

[5]Georges Canguilhem, du Collège de France, est enterré dans le cimetière familial du village de Mazalibrand

[6] L’Institut Yad Vashem de Jérusalem a exceptionnellement décerné en octobre 1990, un « Diplôme d’Honneur » aux habitants du Chambon-sur-Lignon et des communes voisines qui ont sauvé de nombreux juifs.

[7] André et Colette Chouraqui resteront de 1942 à 1944 sur le plateau, dans une maison prêtée par le docteur Paul Héritier, à Chaumargeais.

[8] Sous la houlette d’André Chouraqui, ces jeunes réfugiés/résistants (Georges Levitte, Itzhak Michaeli, Pierre Weil-Reynal, Elie Rotnemer, Rachel et Jacob Gordin) fondèrent « l’Ecole des prophètes », dans la ferme d’Istor où ils étaient cachés par les fermiers Henri et Lydie Fournier au hameau de Chaumargeais (Tence) et dans l’école du hameau, aménagée aujourd’hui en lieu de mémoire.

[9] Mireille Cooreman (qui recevra la Médaille de Juste parmi les nations, le 18 mars 1976), fille d’un pasteur protestant (Mission Populaire), épouse d’André Philip, ministre du gouvernement d’Alger. Elle camoufle des juifs, participe aux filières d’évasion vers la Suisse, puis à la résistance armée.

[10] Le séjour de Camus au Panelier est un intermède entre sa vie algérienne et sa vie parisienne. En Janvier 1942, son roman L’Étranger vient d’être accepté par Gallimard et va bientôt sortir des presses. Camus crache du sang à Oran. Son second poumon est atteint par la tuberculose. Il doit s’éloigner du climat humide du Nord de l’Algérie. Sa femme Francine est enseignante, et ils attendent août suivant pour se rendre dans la "maison-forte" du Panelier, au Mazet Saint Voy. C’est là que les accueille la belle-mère de la tante de Francine, Sarah Oettly, qui tient une pension de famille. Il y rédigera « le malentendu » et y préparera « la peste ».

[11] Dans le cadre de l’année croisée France-Israël et de l’année européenne du patrimoine culturel, du 5 juillet au 31 août 2018 au Chambon-sur-Lignon, dont Nathalie Heinich était la Commissaire.