Prédications Protestantes dans les Alpes du sud
LES DEUX LIVRES DES CHRONIQUES
LES DEUX LIVRES DES CHRONIQUES
Le livre des Chroniques, coupé en deux lors de sa traduction en grec (pour la Septante), embrasse toute l'histoire de l'humanité en plaçant les projecteurs plus spécifiquement sur des personnages qui ont compté dans le passé d'Israël.
Ainsi, en 1 Chroniques 1 à 7, deux tribus sont mises à l'honneur : celle de Juda qui a donné des rois et celle de Lévi qui a fourni des prêtres !
Puis en 1 Chroniques 10 à 29, c'est le règne de David qui est mis en lumière. La seule ombre au tableau s'avère ici être sa décision de dénombrer le peuple. C'est pour cette raison que David devra se contenter de donner des plans sans pouvoir faire construire lui-même le Temple de Jérusalem.
En 2 Chroniques 1 à 9, c'est finalement Salomon, son fils, qui gère la construction du Temple. Et, après le schisme (chapitre 10) qui produit deux royaumes, Israël au Nord et Juda au Sud, tous les rois de Juda sont passés en revue (chapitres 11 à 36). Le pays connaît alors des hauts et des bas. Les époques les plus favorables sont marquées, par Josaphat et son essai de catéchèse nationale, Ézéchias et son regain d'intérêt pour la fête de Pâque, et surtout Josias avec la restauration du Temple et sa tentative de réforme religieuse.
Le livre se termine cependant par une note négative avec la chute de Jérusalem et la déportation à Babylone avant de rebondir sur une suite possible avec le décret de Cyrus, roi de Perse. Les deux derniers versets trouvent même leur prolongement dans le livre d'Esdras...
Claude Mourlam, Union des Églises Protestantes
d'Alsace et de Lorraine – Parole Pour Tous, le 15 Septembre 2011
LES LIVRES DES CHRONIQUES
Recueil ou rouleau unique à l'origine, les deux livres des Chroniques ont été rédigés entre 350-330 et 250-240 av. J.-C., vus les événements relatés et les situations évoquées.
Une vaste fresque se dessine de la création à l'exil de 586 av. J.-C., avec une mise à jour des lignées généalogiques d'Adam à David. L'histoire est puisée à des sources nombreuses et variées, le plus souvent citées. Il s'agit surtout de justifier par l'histoire les solutions apportées aux problèmes qui se sont posés après le retour de l'exil en 538 av. J.-C., en aménageant les données de la tradition pour les besoins de la démonstration.
Les figures de David et Salomon sont très idéalisées, tandis que des événements défavorables, bien présents dans les livres de Samuel et des Rois, sont ici éliminés ! Jérusalem y devient une ville sainte, alors que le temple et son culte viennent au centre des préoccupations du Chroniste.
Sa grande conviction demeure qu'Israël est peuple de Dieu, témoin de Dieu. Certes, il ne ferme pas les yeux sur la réalité et un certain nombre de démentis, mais il veut avant tout apporter une prédication tonique et une vive espérance.
Texte de Jacky Argaud dans Parole Pour Tous, le 21 Août 2006